Percut, né entre deux confinements, et peut-être entre deux époques, puise profondément dans les corps et ne laisse s’échapper d’eux qu’une absolue nécessité́, jusqu’à s’affranchir des limites de la danse. Accompagné de six interprètes, Pierre Pontvianne chemine avec eux jusqu’au point névralgique de sa recherche, qui deviendra la pièce toute entière. En chœur, les danseurs s’accompagnent dans une saillie de mots criés, exclamative et puissamment synchrone, mettant en évidence une science du collectif à l’œuvre. On comprend ce qu’invoquer, exprimer, adresser, alerter ... fait au corps. Dans le flot quotidien des communications et des messages contradictoires, Percut recompose un sens. Via des mots et bribes de mots, il fait table rase du mouvement, et se fait le reflet de nos paralysies sociales au propre comme au figuré.