Comme dans toutes ses pièces, Pierre Pontvianne place son travail chorégraphique entre tension performative et virtuosité du mouvement. À travers ce solo, le chorégraphe développe une danse à la fois mouvante et picturale, où les glissements imperceptibles des postures et les revirements intenses d’énergie témoignent des bascules que notre monde traverse. Janet on the roof est une chute, un mouvement inéluctable, qui déploie une infinité d’images où chaque temps et chaque espace marquent à la fois le désir d’un changement et la sensation d’une fin, plongeant le spectateur dans cet interstice situé entre stupeur et sidération. Ce qui nous surprend nous sidère et ce qui nous sidère ne nous surprend plus. La pièce dit, entre autres choses, cette érosion de nos sensibilités.