"Je reconnais mon romand d'une façon très troublante, c'est comme les images qui étaient dans ma tête. C'est un peu de l'"inquiétante familiarité" pour moi. Moi seule sais la part d'imaginaire et d'autobiographie qu'il y a dans ce roman, or sur scène il se produit comme un retour du passé, du réel, qui est très fort pour moi"
Marieu Darrieussecq interviewée par Hélène Chevrier, Théâtral magazine
"Les deux acteurs se relaient sur scène, chacun dans leur monde, mais de plus en plus habitués par la langue charnelle, désespérée, tranchante, de Darrieussecq. Lui, l'acteur noir (Cyril Gueï, énigmatique et pourtant solidement ancré (...)) ; elle, l'actrice blanche (Maëlys Ricordeau, pilier du collectif), qui nous offre à la fin un moment de déréliction rare au théâtre."
Emmanuelle Bouchez, Télérama
"L’exploration d’un des derniers romans de Marie Darrieussecq par le collectif Das Plateau est passionnante. Fervents défenseurs d’une « écriture scénique totale », ils proposent une œuvre dense et immersive dans laquelle musique, espace, image cinématographique, texte et mouvements des corps trouvent une égale importance."
Mag'centre
"Déployant un univers théâtral qui donne à la fois une impression de recherche et d’artisanat, les jeunes créateurs confèrent des teintes très sensibles aux troubles intimes et aux perspectives politiques qu’engage cette histoire. Tout cela passe par un rapport flottant au temps de la représentation. Des silences traversent le spectacle. Des échappées musicales. Toutes sortes de décalages et d’évidences. Une longue incursion en caméra subjective nous transporte sur les routes du Cameroun. Il faut beaucoup aimer les hommes révèle, aussi, la présence profonde, touchante, de Cyril Gueï et Maëlys Ricordeau. Ensemble, ils donnent corps à toutes les pulsations que met en jeu ce voyage en terre d’altérité."
Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse
"Théâtre ou cinéma, on ne sait plus bien, tant les effets scéniques sont maîtrisés, la musique et le jeu des acteurs surprenants. En tous cas, une belle réussite."
Edith Rappoport, Théâtre du blog
"Lorsque Céleste Germe dit, aux micros d'Une saison au théâtre, qu'elle travaille l'élasticité, elle ne dit pas tout. Elle ne dit pas le brio avec lequel elle s'empare du théâtre, (texte, acteur, musique, plateau, décor, durée) comme d'une pâte à modeler qu'elle reconfigure à volonté. Elle ne dit pas les choix radicaux qu'elle est capable d'opérer lorsqu'elle le juge nécessaire, rompant dans le flux de la narration scénique pour introduire des variations de forme qu'on n'anticipe jamais. Elle ne dit pas non plus la sublime beauté du plateau (jamais vu Théâtre Ouvert à ce point drapé d'or). Elle ne dit pas enfin que vont claquer à nos oreilles des phrases de Marie Darrieussecq qui prennent, dans le cours du spectacle, un éclat insupportable. La lente chute de Solange, l'héroïne, dans l'aliénation, toute entière résumée par ce mot : "le désir est une forme de l'enfer". (...) Le pari est gagné haut la main. Allez voir, ce n'est pas si souvent que le gant est relevé de cette manière-là."
Joëlle Gayot, France Culture (Une saison au théâtre) Écouter le podcast
Podcasts
"Les Nouvelles Vagues" par Marie Richeux sur France Culture : Le couple (2/5) - Scènes de la vie conjugale (10 janv. 2017)
Céleste Germe dans "Une saison au théâtre" par Joëlle Gayot sur France Culture (11 sept. 2016)